Je connais une famille qui a décidé, au printemps dernier, d'avoir un 3e enfant. Une belle aventure. Une magnifique projet familial. Cette famille a calculé son budget "naissance" en amont, par rapport aux aides proposées par l'Etat. BB3 arrivera en mars 2015. Et puis, un beau jour (lundi 29 septembre...), on lui balance en pleine figure que ces aides, elle ne les aura pas. Panique à bord ! Il faut tout revoir, tout repenser... Certes, on va y arriver... Mais putain, ça fait chier !
Le contexte
Sur le papier, les objectifs sont clairs. Suite à de graves négligences des gouvernements antérieurs et actuel (appelons un chat, un char hein !), ce dernier soutaite réduite de quelque 9,5 milliards d'euros les dépenses de la Sécu en 2015 : un tiers concernant les dépenses de santé, la politique de la famille n'étant pas en reste avec 700 millions d'euros. Pfffff...
Congé parental : le gouvernement dévoie le principe d’égalité entre les femmes et les hommes - See more at: http://www.humanite.fr/conge-parental-le-gouvernement-devoie-le-principe-degalite-entre-les-femmes-et-les-hommes-553196#sthash.nDB5yNjH.dpuf
Une supercherie pointée également par Jacques Le Cacheux, économiste à l’OFCE : « Si le gouvernement souhaitait réellement inciter les hommes à s’impliquer, il augmenterait l’indemnité versée durant ce congé. Or, ce n’est pas le cas. » Les bénéficiaires de la prestation de 566 euros par mois sont à 97 % des femmes. Salariées souvent précaires, elles se sont engouffrées dans cette supposée porte de sortie, perdant annuellement en moyenne 10 % de leur petite paie. Le piège s’est refermé sur elles d’autant que, souvent, le conjoint gagne davantage qu’elles. Le non-choix s’impose donc au couple. La prestation assurée par la France figure parmi les plus basses d’Europe. En Allemagne, la personne qui prend sa part dans la parentalité perçoit une indemnité de 67 % de son salaire net ; en Suède, celle-ci s’élève à 80 % du salaire. Au nom de l’égalité entre les sexes, le gouvernement pourrait suivre le modèle allemand si cher à ses yeux en augmentant la prestation du congé parental de façon à ce que les hommes et les femmes puissent réellement partager l’éducation des enfants. De même, l’articulation entre la vie professionnelle et la vie familiale devrait obliger le gouvernement à créer davantage de places de crèche qu’il ne l’envisage. La France est en effet loin de garantir un service public de la petite enfance à la hauteur des besoins : environ 390 000 places pour les enfants de la naissance à trois ans manqueraient, alors qu’il en prévoit 275 000 d’ici à la fin du quinquennat. « Le développement des modes d’accueil est un bon moyen d’éviter de stigmatiser les rôles. On se pose moins la question de la garde des enfants », soutient l’économiste Rachel Silvera. L’évolution des mentalités passe aussi par cette politique sociale qui, certes, a un coût, mais développe l’épanouissement de chaque individu. - See more at: http://www.humanite.fr/conge-parental-le-gouvernement-devoie-le-principe-degalite-entre-les-femmes-et-les-hommes-553196#sthash.nDB5yNjH.dpuf
Ainsi, selon le Parisien, la branche famille économiserait entre 300 et 400 millions d’euros chaque année. « On utilise l’argument de l’égalité pour faire de l’austérité », tranche Marie-George Buffet, députée PCF de Seine-Saint-Denis. Une supercherie pointée également par Jacques Le Cacheux, économiste à l’OFCE : « Si le gouvernement souhaitait réellement inciter les hommes à s’impliquer, il augmenterait l’indemnité versée durant ce congé. Or, ce n’est pas le cas. » Les bénéficiaires de la prestation de 566 euros par mois sont à 97 % des femmes. Salariées souvent précaires, elles se sont engouffrées dans cette supposée porte de sortie, perdant annuellement en moyenne 10 % de leur petite paie. Le piège s’est refermé sur elles d’autant que, souvent, le conjoint gagne davantage qu’elles. Le non-choix s’impose donc au couple. La prestation assurée par la France figure parmi les plus basses d’Europe. En Allemagne, la personne qui prend sa part dans la parentalité perçoit une indemnité de 67 % de son salaire net ; en Suède, celle-ci s’élève à 80 % du salaire. Au nom de l’égalité entre les sexes, le gouvernement pourrait suivre le modèle allemand si cher à ses yeux en augmentant la prestation du congé parental de façon à ce que les hommes et les femmes puissent réellement partager l’éducation des enfants. De même, l’articulation entre la vie professionnelle et la vie familiale devrait obliger le gouvernement à créer davantage de places de crèche qu’il ne l’envisage. La France est en effet loin de garantir un service public de la petite enfance à la hauteur des besoins : environ 390 000 places pour les enfants de la naissance à trois ans manqueraient, alors qu’il en prévoit 275 000 d’ici à la fin du quinquennat. « Le développement des modes d’accueil est un bon moyen d’éviter de stigmatiser les rôles. On se pose moins la question de la garde des enfants », soutient l’économiste Rachel Silvera. L’évolution des mentalités passe aussi par cette politique sociale qui, certes, a un coût, mais développe l’épanouissement de chaque individu. - See more at: http://www.humanite.fr/conge-parental-le-gouvernement-devoie-le-principe-degalite-entre-les-femmes-et-les-hommes-553196#sthash.nDB5yNjH.dpuf
Une supercherie pointée également par Jacques Le Cacheux, économiste à l’OFCE : « Si le gouvernement souhaitait réellement inciter les hommes à s’impliquer, il augmenterait l’indemnité versée durant ce congé. Or, ce n’est pas le cas. » Les bénéficiaires de la prestation de 566 euros par mois sont à 97 % des femmes. Salariées souvent précaires, elles se sont engouffrées dans cette supposée porte de sortie, perdant annuellement en moyenne 10 % de leur petite paie. Le piège s’est refermé sur elles d’autant que, souvent, le conjoint gagne davantage qu’elles. Le non-choix s’impose donc au couple. La prestation assurée par la France figure parmi les plus basses d’Europe. En Allemagne, la personne qui prend sa part dans la parentalité perçoit une indemnité de 67 % de son salaire net ; en Suède, celle-ci s’élève à 80 % du salaire. Au nom de l’égalité entre les sexes, le gouvernement pourrait suivre le modèle allemand si cher à ses yeux en augmentant la prestation du congé parental de façon à ce que les hommes et les femmes puissent réellement partager l’éducation des enfants. De même, l’articulation entre la vie professionnelle et la vie familiale devrait obliger le gouvernement à créer davantage de places de crèche qu’il ne l’envisage. La France est en effet loin de garantir un service public de la petite enfance à la hauteur des besoins : environ 390 000 places pour les enfants de la naissance à trois ans manqueraient, alors qu’il en prévoit 275 000 d’ici à la fin du quinquennat. « Le développement des modes d’accueil est un bon moyen d’éviter de stigmatiser les rôles. On se pose moins la question de la garde des enfants », soutient l’économiste Rachel Silvera. L’évolution des mentalités passe aussi par cette politique sociale qui, certes, a un coût, mais développe l’épanouissement de chaque individu. - See more at: http://www.humanite.fr/conge-parental-le-gouvernement-devoie-le-principe-degalite-entre-les-femmes-et-les-hommes-553196#sthash.nDB5yNjH.dpuf
Les deux principales mesures... d'économie !
Certes, l'Etat doit faire des économies. D'ailleurs, la Commission des comptes de la Sécu le préconise elle-même : pas d'économies = plus de déficit. Mais évidemment, ce ne sont jamais les "riches" qui trinquent, mais ceux qui paient déjà beaucoup et qui payeront donc encore plus.J'entends par là, notamment... les familles.
- Mesure n°1 : diviser par trois la prime à la naissance et à l'adoption à partir du deuxième enfant. Economie "attendue" (au réel, ce ne sera jamais ça hein !) par le gouvernement : 250 millions d'euros. Oui donc nous, cet été, le budget "prime de naissance", c'était l'achat d'un lit superposé pour les deux grands... Bon bah avec 308€ au lieu de 923€, on achètera juste les matelas et ils se serreront un peu plus pour avoir plus chaud cet hiver... o.O
- Mesure n°2 : ladite réforme du congé parental. Economie "attendue" par le gouvernement : pas encore chiffré (lol, mdr, ptdr & Co). Une chose est sûre, on garde les 3 ans de congés parentaux. Mais partagés entre le papa et la maman, probablement un 18 mois/18 mois qui, vous comme moi on est d'accord, n'arrange et n'arrangera personne. Ni le père, ni la mère qui vont devoir tous deux interrompre leur travail à tour de rôle (même si, oui, c'est pour élever bébé et ça, c'est super génial... je l'ai fait moi-même pendant un an, pour rappel !). Pour bébé qui, après avoir eu ses repères pendant 18 mois avec papa ou maman, se retrouvera subitement chamboulé à se retrouver avec maman ou papa. Et je ne parle pas des patrons aussi, qui devront revoir leur copie eux-aussi ; mais bon, n'étant pas "patron", je n'ai pas de compétences dans ce domaine...
"Ce gouvernement aime les familles, ce gouvernement soutient les familles", a dit la ministre de la Santé, Marisol Touraine, en réponse aux critiques lors d'une conférence de presse. Je pense qu'elle a oublié un mot : "Ce gouvernement aime les familles... séparées, déchirées, cassées par des lois inadaptées !".
L'avis de Papa Online !
Le principal argument pour justifier cette réforme du congé parental est le principe d'égalité entre les femmes et les hommes. Etant proche moi-même d'un mouvement féministe, je ne peux qu'approuver cette démarche. Mais à quel prix ? Ce n'est pas en prétextant une égalité forcée que les pères (mieux payés en moyenne) opteront davantage pour effectuer leur congé parental... lui aussi forcé. "Le non-choix s'impose au couple", ai-je pu lire dans un journal (mais je ne sais plus lequel^^) : assurément !
Ce qu'il va se passer ? La maman (ou le papa) termine ses prétendus 18 mois, le/la conjoint(e) ne peut pas prendre le relais (impossible financièrement parlant, la France proposant l'une des prestations les plus basses d'europe...). De surcoix, bébé ira... en crèche. Mais au vu du manque criant de plances dans les structures, on est mal partis... Chez nous, la CAF refuse de créer de nouvelles places en crèches, sous prétexte que nous en avons déjà beaucoup (environ 140 pour 21000 habitants, mouais...). Et maintenant ?
Bientôt, on devra aussi partager les 9 mois de grossesse en deux. Au nom de l'égalité... Sur ce, perso... je ne suis pas contre !