16 Septembre 2012
© Le Télégramme.
Le dimanche, je vous mets généralement en ligne des articles parus sur les blogs de papas. Aujourd'hui, je souhaitais vous glisser via Papa Online cet article paru mercredi dernier dans le journal Le Télégramme, intitulé : "Elle a dû se battre pour avoir le papa à ses côtés".
Vous le savez, les questions de papas m'interpellent toutes. Le désir de cette maman, dont la césarienne était programmée pour son 3e enfant, était sans aucun doute d'avoir le papa à ses côtés lors de l'accouchement. Vous le verrez en lisant cet excellent article, elle a dû se battre contre "une politique médicale modifiée", alors qu'initialement personne n'avait remis en cause la place du père à l'accouchement. N'importe quoi...
Personnellement, lors de la césarienne réalisée lors de la naissance de Léon, je n'ai pas pu être présent. En fait, je croyais que c'était tout bonnement interdit lors d'une césarienne car, bien évidemment, j'aurai voulu être là, coûte que coûte.
Et vous, avez-vous été confronté à "la politique médicale" de l'hôpital/clinique où sont nés vos enfants ?
N.b. (message au photographe du journal) : la photo est réussie mais, en l'occurence, la présence du père aurait été plus que naturelle avec un tel sujet...
L'article du jour
Elle a dû se battre pour avoir le papa à ses côtés
Sa fille, le 3e enfant de la famille, est née par césarienne le 24 juillet dernier à Kério. Mais si Stéphanie ne s'était pas battue, le papa n'aurait pas pu être à ses côtés.
« Quel dommage d'avoir un outil si plein de technicité et de manquer autant d'humanité »... Stéphanie ne mâche pas ses mots quand elle raconte son séjour à la maternité de l'hôpital en juillet dernier. Si elle ne trouve absolument rien à redire sur la qualité et l'accompagnement du personnel du service, elle garde une dent contre un corps bien particulier de spécialistes, notamment les anesthésistes. La jeune maman ne remet pas en cause les compétences professionnelles de ces médecins, « c'est leur attitude que je déplore ». Alors qu'un accouchement est un événement heureux de la vie, il lui a semblé avoir beaucoup trop à se battre pour le vivre comme elle l'entendait avec son époux. D'autant que les événements survenus à l'issue de son accouchement n'ont fait que confirmer le sentiment déjà ressenti durant la grossesse.
Une troisième naissance par césarienne
Stéphanie et son mari se sont récemment installés à Pontivy. Déjà maman de deux enfants, un garçon de 4 ans et une petite fille de 2 ans, la jeune femme est suivie pour sa troisième grossesse sur le site de l'ancien hôpital de Pontivy. Comme pour les deux autres naissances, un accouchement par césarienne est programmé. « Jusqu'au 6e mois de grossesse, la présence du père pour mettre ma fille au monde n'a jamais été remise en cause », explique-t-elle. Pourtant, dans les locaux flambant neufs de Kério, la politique médicale semble modifiée. Quand Stéphanie en a vent, elle prend vite contact avec le corps médical: il est impensable pour elle de ne pas être épaulée par son conjoint le jour J.
Avec la complicité de la sage-femme
La sage-femme qui la suit la soutient dans sa démarche, son médecin aussi. « La question ne s'est jamais posée pour les autres, j'ai accouché à Vannes, le papa était là, c'est une évidence », signale-t-elle. Quelques jours avant d'accoucher, vers la mi-juillet, elle rencontre donc un anesthésiste qui ne lui confirme l'accord de présence qu'à demi-mot, en soulignant le caractère exceptionnel de cette permission. Le jour J, après avoir entendu derrière une porte « une dispute » comme dit Stéphanie, entre une sage-femme et un anesthésiste, elle obtient gain de cause et son mari est à ses côtés pour accueillir leur bébé Elfie.
Des complications
« Heureusement, ajoute-t-elle, parce que j'ai eu une rachianesthésie avant la césarienne ; j'ai ressenti une décharge électrique et ça n'a marché qu'à moitié. Ensuite, ils ont voulu me mettre un masque. Heureusement que mon mari était là : je ne voulais pas être endormie », dit-elle. Elle pourra finalement entendre les premiers cris de son bébé, mais ne pourra pas la câliner bien longtemps, victime, quelques heures après, de complications. Maux de tête et de nausées lui valent un séjour alité de onze jours.
Pour toutes les autres
Aujourd'hui, elle va bien et profite de sa petite tribu, « mais nous voulions une très grande famille avec mon mari, je crois qu'avec cette expérience, on ne va pas parler tout de suite du 4e », dit-elle. Elle espère surtout que son combat pour que son mari soit à ses côtés au moment de l'accouchement serve aussi à d'autres mamans qui, peut-être, n'oseraient pas comme elle, se battre, « alors que ça devrait être naturel ». Pour la jeune maman, « c'est un moment à vivre absolument en couple ».
> Valérie Le Moigne (Le Télégramme du 12 septembre)
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